L’intuition est que la transformation numérique et les applications de l’intelligence artificielle et des systèmes d’automation sont à l’origine d’un effort de créativité semblable par sa nature à l’acte architectural dans le sens étymologique du terme.
Il s’agit, en effet, de construire et d’ordonner des édifices – ici une société – par un acte de rationalité, qui constitue aussi un geste créatif et une vision d’ensemble. Cela est d’autant plus nécessaire que le XXe siècle nous a éloignés de l’idée que l’histoire humaine pouvait connaître des lendemains qui chantent et que le début du XXIe nous fait entrer dans une ère de catastrophismes, voire de complotismes, dont la société techno-scientifique porte pour partie la responsabilité.
POINTS FORTS :
AUTEUR : Christian BYK est juge à la Cour d’appel de Paris. Depuis 2002, il est membre de la Commission française pour l’UNESCO, où il préside le Comité d’éthique des sciences. Depuis 2013, il représente la France au Comité intergouvernemental de bioéthique de l’UNESCO, dont il a été le président de 2017 à 2019. Il est également Secrétaire général de l’Association internationale droit, éthique et science. Dans le domaine du droit et de l’éthique, il est l’auteur de 12 livres et plus de 300 articles ainsi que le Rédacteur en chef du Journal international de bioéthique et d’éthique des sciences et de la Revue Droit, santé et société.